21 novembre 2014

Comptez tout !

La dernière ligne droite avant la traversée est aussi synonyme d'inventaires en tous genres. Nous vous faisons grâce de nos listes de trucs à faire avant de quitter Santa Cruz,  ce qu'il faut acheter, l'avitaillement par coffre, les litres de gasoil, d'essence et d'eau...etc...etc...
On essayera plutôt de faire le bilan à l'arrivée de ce qui nous a manqué,  ce que nous avons apprécié et ce que l'on aurait pu éviter d'embarquer.

La seule liste que nous partageons comme promis dans un précédent post, est l'inventaire de notre kit de survie. Nous espérons sincèrement l'avoir préparé pour rien. Mais bon, cette liste pourra donner une base de relexion à des équipages en partance.

Avant

Après

Sac "survie" :
Pharmacie
2 couverture de survie
1 tube d'écran total
1 carnet à spirales
3 stylos
1 jeu de piles diverses
1 GPS portable
2 lampes frontales
1 lampe sans pile (à dynamo)
2 cornes de brume dont une à gaz
Kits de réparation vinyl
1 rouleau de scotch très résistant
1 kit de pêche (fil, hameçons, appâts)
1 paire de gants cuir
20 m de bout
1 couteau multifonctions
Casquettes
Lunettes de soleil
2 paréos
2 serviettes de toilette absorbantes
4 gourdes souples + entonnoir
Sacs poubelles et ziplock pour récupération eau de pluie
Biscuits
Cacahuètes non salées (produit hyper calorique)
Lait concentré sucré
2 combinaisons de plongée 2mm
1 voile de traction rouge (pour être dynamique sur l'annexe ou le bib et surtout pour être plus facilement repérable par des secours aériens)

Sac "Urgences" :
Iridium extrême et sa balise intégrée en relation avec geos assistance
Vhf flottante et étanche
Téléphones portables (gps)
Papiers du bateau
Livre de bord
Papiers identité
Cartes bleues
Argent liquide
Appareil photo
Disques durs
lampe avec traceur laser rouge



Emportés dans l'annexe et le BIB au dernier moment :
2 gilets de sauvetage
2 bidons d'eau
Le coffret de fusées du bateau
La bouée fer à cheval avec sa lampe à éclats et ses 30 mètres de bout

Pour parfaire notre équipement du parfait survivor, nous sommes tous les 2 équipés de bracelets type Cobra. Les bracelets de survie inventés par les militaires américains.
A défaut de paracorde, nous les avons confectionnés avec du bout marine coloré. 2,50 mètres toujours dispo au poignet du Cap et 2 mètres pour sa seconde. Avec ça,  on ne risque plus rien c'est évident.  Et puis,  on peut être à la dérive tout en gardant une certaine élégance,  non ?

Made on board

Et puis, dernier petit délire du jour : en faisant nos dernières courses nous avons eu 2 pochettes surprises offertes à la caisse.
Initialement destinées à des enfants, notre curiosité a pris le dessus. Voilà ce que nous avons trouvé :

Monsieur & Madame Indestructible !!!
Si ce n'est pas un signe que l'on ne risque rien ;-)


20 novembre 2014

Canaries Côté Terre and Go !

Nous n’avons pas visité, ni amené Ti’Amaraa dans les 7 îles qui composent ce splendide archipel… On ne peut pas tout faire. A la voile, à pieds, en vélo, en bus ou en voiture, nous avons pu explorer La Graciosa, Lanzarote, Gran Canaria & Tenerife.

Il est très difficile de faire une sélection tant ces îles sont belles, similaires et différentes en même temps : des zones désertiques, des reliefs hachés, de beaux villages … Elles ont toutes leur charme. Impossible de choisir parmi les centaines de photos prises aux détours des chemins. Nous avons voté et tranché : une seule photo par île ! Pourquoi ? Pour vous laisser découvrir. Amis marins, randonneurs, amis motards ou tout simplement amis curieux, venez voir par ici! Cela vaut vraiment le détour par la mer ou par les airs (il y a des vols low cost très intéressants au départ de Barcelone ou Madrid). Loin du cliché des villages hôtels, chaque île vous émerveillera à sa manière et vous permettra de vivre des balades inoubliables.

La Graciosa :
La petite sauvage avec cette sensation de débarquer à Tatooine  au bout milieu de l’univers de fiction de Star Wars. Une île quasi désertique vallonnée de volcans ocres où le temps s’est arrêté dans l’unique village aux ruelles de sable. On l’a déjà dit le mouillage y est merveilleux mais l’excursion terrestre jusqu’au sommet de la Montana Amarilla faut le détour.



Lanzarote :
Bienvenus sur la Lune ! Une multitude de cônes volcaniques, une ligne de côte étonnante, une eau cristalline et toujours ces superbes villages aux maisons revêtues de chaux blanche et aux volets bleus ou vert. Encore un autre monde.


Gran Canaria :
Un continent en miniature avec la grande ville à l’européenne Las Palmas, un désert de dunes, des forêts, des massifs volcaniques spectaculaires et tous les types de côtes et de plages. On y trouve tout même les embouteillages et le stress des habitants des capitales mais cette île mérite une découverte de ses beautés cachées loin du tumulte urbain.


Tenerife :
Des amis navigateurs nous ont dit : « vous verrez c’est l’île de l’éternel Samedi ». L’éternel Dimanche étant La Goméra. Nous ne comprenions pas trop la signification… Une fois débarqués à Santa Cruz, on comprend très vite. La vie est douce ici. Les locaux sont calmes. Peu voire pas de coups de klaxon bien que cette capitale soit très animée. Et si l’on part à la découverte de l’intérieur de l’île, c’est juste extra !
Ténérife est l’île des superlatifs :

  •  La plus grande de tout l’archipel
  • Le plus haut sommet d’Espagne : El Teide 3 717 m
  •  L’arbre le plus vieux croisé sur notre route (et oui Léon, prends en de la graine) : le dragonnier millénaire d’Icod
  • La plus ancienne forêt de lauriers d’Europe : la laurisilva des monts d’Anaga datant du tertiaire
  •  Les vallées les plus fertiles : bananiers, vignes, avocatiers … tout pousse ici et tout est excellent !
  • Les routes et chemins les plus vertigineux
  •  Et on en passe …
Ténérife restera notre meilleur souvenir terrestre de cet archipel.



On comprend que certains navigateurs soient tombés sous le charme de ces îles et y passent plusieurs saisons avant de traverser (s’ils traversent un jour). Pour nous, la question ne se pose pas. Après ces mois d’attente en marina, il est temps. Nous avons des fourmis sous les coques. Ou plutôt quelques chapeaux chinois que le Cap’ armé du Waveblade a dégommé hier. L’avitaillement est bientôt fini. Tous les supermarchés locaux ont l’option livraison gratuite (ou pas) directement à la marina. Nous avons fait les dernières courses chez Carrefour. Le livreur est arrivé à l’heure prévue et nous a hissé les bacs de courses sur le pont. Nous n’avons même pas eu à descendre du bateau. Le top ! Vu les volumes et poids, ce n’est pas négligeable. C’est sûr, on emporte TROP !! Soyez rassurés, on ne va pas mourir de faim, ni de soif.

En bon toulousains, le cassoulet n'est jamais loin ;-)

Viandes, charcuterie et fromages sous vide avec des DLU jusqu'à avril !

Cap va être mis fin de semaine vers le Cap Vert. Il existe deux « options » de transatlantique : soit direct des Canaries, soit via le Cap Vert. Dans le premier cas, il y environ 2700 nm (environ 4850 km) à parcourir d’une seule traite. Dans l’option que nous avons choisie, nous allons faire un premier step d’environ 850 nm (environ 1500 km), un stop repos à Mindelo puis environ 2000 nm (environ 3500 km). En théorie, ça « rallonge » un peu mais nous préférons faire ce stop après 5 à 7 jours de route, histoire de se reposer un peu. De plus, nous aurions regretté de ne pas faire escale au pays de Césaria Evora. D’ailleurs, ses notes accompagnent nos dernières journées de préparation. Si c’est pas se mettre dans l’ambiance ça !!

Allez, on file finir de préparer tout ça. Ce soir, on checke la route et la météo avec l’équipage de notre bateau copain MilPat autour d’un dîner. Nous allons partir en « flottille » Lagoon. Ceci dit dimanche l’ARC part de Las Palmas, notre petit doigt nous dit que nous n’allons pas être les seuls dans l’aire de jeu.

Bon sens Bonne force



17 novembre 2014

Priez pour nous pauvres pêcheurs !

Non, ce n'est pas le cri dans la nuit de candidats à la traversée océanique. Nous ne vous demandons pas amis lecteurs de sortir vos cierges, amulettes et autres poupées vaudou pour invoquer les éléments. Il s' agit simplement d'un petit article qui aurait aussi pu s'appeler : "la pêche pour les nuls" avec les infos de base que l'on aurait aimé lire avant de partir.
Une fois de plus ce n'est certainement pas académique ni puriste mais uniquement ce que l'on a pu compiler depuis ce bout de route.

Tout d'abord, nous avons commis l'erreur d'acheter du matériel en France avant le départ.  Au mieux, c'est le bon mais trop cher. Au pire, ce n'est pas adapté et cher aussi ! Bref, à tous les coups on gagne pas !
Notre conseil : gardez le budget et faites escale à Santa Cruz de Tenerife. Vous y trouverez un accastilleur très bien achalandé "La Marina" (en face de l'auditorium).


Hameçons, fils, leurres....sont à des prix très intéressants et correspondent aux besoins de la vraie pêche en mer. Et si vous y rajoutez une halte au Décathlon de la Laguna votre équipement sera au complet à moindre frais. Vous y verrez le prix de certains articles comme les moulinets Penn divisés presque par 2.


Avant notre départ de La Rochelle,  notre ami et expert pêcheur Thierry avait pris pitié à la vue de notre matos made by Playmobil. Il nous avait offert THE moulinet un Penn Senator 6. Pour les novices comme nous, c'est la Rolls des moulinets ! La prunelle de nos yeux ! Nous l'avons monté et laissé "tremper" notre appât pendant des miles et des miles....mais aucun poisson dépressif n'est venu se suicider sur notre hameçon.  Enfin si, un en arrivant aux Canaries ! Mais notre inexpérience doublée de notre impatience ne nous ont pas permis de le remonter. On vous raconte pas la déception le repas suivant devant notre salade de riz...et les visions salivantes de carpaccio et de filets de poisson au lait de coco.

Force est de constater que les premiers miles sur un bateau neuf ne sont pas le meilleur moment pour s' initier à la pêche.  Trop absorbés par nos navigations et nos manoeuvres,  nous avons  misé sur le facteur "chance du débutant". C'est officiel : ce n'est pas suffisant. 
Lors de l'escale aux Canaries, il fallait que l'on comprenne le pourquoi du comment !
Et pour ça rien de mieux que les échanges avec les bateaux copains ! On est vite arrivés à la conclusion que nous n'étions pas un cas isolé et que beaucoup d'équipages étaient toujours bredouilles. Ça ne fait pas avancer votre schmilblick mais cela fait du bien. ;-)
La rencontre avec le capitaine/pêcheur de Marie Galante un bel OVNI 43, aura été hyper enrichissante.  Merci Mich' pour le temps passé à nous montrer, à nous expliquer, à nous apprendre les noeuds, à échanger des leurres et un grand merci pour le montage "modèle" offert. Rdv au Cap Vert ou aux Caraïbes pour la comparaison de nos tableaux de pêche !


Si l'on cherche à résumer le matos important et nécessaire à bord :
- de bons moulinets (Penn Senator 4 & 6 par exemple)
- des leurres type calamars et poissons de toutes tailles et de toutes couleurs
- des plombs pour lester les leurres
- des hameçons doubles en inox
- du fil acier pour les bas de ligne

Ensuite, il est préférable et plus économique de monter ses lignes en ayant acheté les éléments individuellement. L'atelier ressemble un peu à une activité loisirs créatifs pour hommes où tels les ateliers perles il est question d'ordre, de couleurs, de noeuds, de fils... De vrais petits artistes nos capitaines ! Attention, nos Cap ne font pas qu'enfiler des perles !

Autre point important : refaire les bas de ligne des appâts achetés montés.  En effet,  à la vue du fil fourni, il semble que les fabricants de ces produits aient basé leurs conceptions sur le fait que seuls les poissons édentés mordaient.
Lorsque l'on voit les mâchoires d'une dorade ou d'une bonite, on se dit que le malheureux fil nylon a peu de chance de résister à moins qu'elles aient retirer leur dentier pour l'occasion.  De même les hameçons doivent être doubles pour assurer une bonne prise.
Compte tenu des prix unitaires,  il est important de minimiser la casse et les offrandes à la mer.

Nous sommes à présent hyper super extra équipés...y'a plus qu'à....
Promis,  on publiera les photos des prises.  Si prise il y a !
Dans le doute, l'avitaillement est en cours.


Ah on oubliait, les bonites aux Canaries sont à moins de 3€ le kilo sur les marchés. Il nous tarde d'avoir rentabiliser notre matériel...
Sur ce thème le volet rapport performance/prix reste encore très abstrait mais est ce vraiment le but ?
Imaginez le plaisir d'entendre le moulinet siffler, de voir la canne se plier, de sentir son coeur s' accélérer pour in fine déguster le fruit de notre pêche en navigation ou à l'escale. Cela n'a pas de prix ou plutôt on ne compte pas.
A chacun son violon d'Ingres...

15 novembre 2014

Et la lumière fut

Lors du dernier article MOB,  nous avions fait part de notre regret quant à l'absence de lumière flash associée à nos Lifetag.
Nous avions décidé de faire reprendre du service à notre vieille lampe à éclats. Et puisque nous n'en avons qu'une de le jouer "passage de témoin" dans la course de relais qu'allaient être nos quarts.
Il fallait se rendre à l'évidence après le xème quart de la xème  nuit le flash avait toute les chances de ne plus faire partie du jeu.
Nous sommes donc partis farfouiller dans le monde merveilleux des shipshandlers. Ces espaces magiques d'où l'on ressort toujours avec un truc "génial" pour le bateau. ..alors qu'on était juste entrer pour jetter un coup d'oeil. Dans notre cas ceux sont plutôt les euros que l'on jette chez eux...mais on est un peu maso, on aime ça !
Nous voilà donc partis à la recherche d'une petite soeur à notre lampe. A défaut de spot orange,  nous avons trouvé le Graal!



Hyper compact et à déclenchement automatique à l'immersion,  nous avons trouvé la lumière de nos rêves.  Et à 13€ pièce, nous sommes repartis avec 2 ... plus quelques bouts et autres bricoles (quand on vous parlait de l'effet shipshandlers...).




Plaisanteries mise à part ces Lifejacket Light : Safelite II produit par Lauzas sont exactement ce qu'il nous fallait.


Seul hic, il va faloir maintenant trouver un nouveau jeu au passage des quarts...

12 novembre 2014

MOB

MOB (en langage terrestre) : engins à 2 roues que vous trafiquiez messieurs pour nous impressionner....si, si on en connaît.

MOB (en mode nautique ) : signifie Man Over Board ... soit Homme à la Mer. C'est nettement moins fun du coup.
Rassurez vous, ce n'est pas la réaction des capitaines suite aux MALC du bord (voir l'article Women in nav plus bas).
Il s'agit bien au contraire d'une situation grave et dangereuse qu'aucun équipage ne souhaite vivre.
De nombreux marins même galonnés ont malheureusement été confrontés à ces accidents avec les fins tragiques que l'on connaît. Certains ont eu beaucoup de chances et on pu être sauvés grâce à un téléphone portable ou du matériel adapté.

Entrant dans la phase active de préparation de la transat, nous commençons aussi à preparer les éléments de sécurité comme le "sac de survie" et checker tout le matériel.


Nous avons à bord 2 bracelets lifetag Raymarine en liaison avec une centrale installée à la table à carte et reliés aux afficheurs du bord (lecteur de carte, repetiteurs...). Nous avons profité de l'escale pour tester le fonctionnement. L'alarme s' enclenche après 10 secondes d'immersion.  Au sûr, compte tenu des décibels,  l'équipièr(e) restant à bord sera réveillé.
Associé à l'électronique Raymarine, on visualise très vite : le point de chute enregistré automatiquement, le cap retour à prendre ...
Les bracelets sont compacts et légers. Ils peuvent aussi être fixé sur le gilet. La décision est prise : nous les porterons pour la transat.



Notre seul regret est qu'ils ne soient pas équipés de flashs lumineux pour faciliter la localisation de nuit. Nous avons bien une lampe à éclats que nous attacherons aussi au gilet by night.


Mais bon, équipes de Raymarine cela faudrait peut être le coup de se pencher sur l'idée. Cela éviterait de ressembler à un sapin de Noël lors des quarts.

D'ailleurs en discutant de ce point avec le charmant équipage de Carabosse, Jennifer & Guillaume nous ont montré leur MOB. Et là, on a été séduit.  Il s' agit d'une balise de detresse individuelle wamblee W420. Elle contient un gps, un eclairage Led et surtout elle envoie le signal MOB par AIS/VHF. Tout bateau dans le secteur d'émission/réception recevra le signal de detresse. Cet équipement est relativement compact, autonome et peut être embarqué quelquesoit la marque de l'électronique du bord. Et puis, si on change de bateau, le wamblee suit. Nous aimons bien ce type de solutions "sioux". Dommage ... connue trop tard.

Le but reste tout de même de ne jamais avoir à utiliser ces équipements. Cependant,  un équipage averti et vaut deux.