29 août 2015

Rencontre avec une tribu

Aujourd'hui c'est une petite histoire que nous allons vous conter.

Il était une fois 2 petites souris qui préparaient leur voyage en bateau. À chacun sa mission, Bernard écumait le net à la recherche d'infos techniques lui permettant de faire les bons choix pour son futur cata. Bianca s'affairait sur son petit écran aussi à tirer les enseignements des blogs de voyageurs déjà partis : escales, vie à bord...

Toute ressemblance avec un équipage connu ...

Banik, Caramel, Étoile de Lune, Mowgli, Thetys ... Des noms inconnus pour beaucoup mais qui parlent à tout candidat au voyage. Les souris buchaient, buchaient en attendant la livraison de leur Ti'Amaraa et leur heure.

Un jour de surf électronique, faute de vagues sur Toulouse, ils sont tombés sur le blog d'une famille sur le départ.  Un couple, 3 garçons,  un beau catamaran et un joli projet... Il n'en fallait pas plus pour les rendre accros aux posts réguliers. Suivre la tribu Ja fut un réel plaisir et leur blog une source d'inspiration pour les escales à venir.

Les souris et Léon n'auraient peut être, par exemple, pas osés le stop à Rabat s' ils n'avaient lu les commentaires enthousiastes des Ja.
L'appareil à raclette ne serait certainement pas à bord s' ils n'avaient pas lu que l'avito en fromage était possible aux Canaries et aux Antilles.
(Et oui, les souris de Ti'Amaraa raffolent de raclette)

De mails en commentaires, un lien virtuel sympathique s' est établi entre les 2 équipages. Jusqu'à ce mois d'août où le voyage de Ti'Amaraa a croisé l'odyssée de Cataja !!

Le beau Cataja !

Le virtuel, c'était cool. Le réel,  encore mieux !

www.cataja.me

Plein d'expériences à se raconter, de bons moments partagés.
Encore une belle rencontre.
Quelle richesse ce voyage !


Il s' en passe des aventures à bord de Ti'Amaraa.  Si Mr Souris a soufflé ses bougies  avec l'équipage de Banik en mai dernier en Martinique. Ce fut au tour des Cataja d'être témoins du changement d'année de Mme Souris il y a quelques jours à Trinidad.

Elle est pas chouette la vie de ces souris sur leur Ti'Amaraa ?
Tiens, voyez s' il a fier allure ce Lagoon 39 vu par les 3 moussaillons de Cataja.

Ti'Amaraa vu par Pacôme

Ti'Amaraa vu par Elian

Ti'Amaraa vu par Malo

Comme toutes les bonnes histoires, on espère une suite: ici, là-bas ou ailleurs...
Qui sait ? La mer est ronde paraît-il

"Sea" you les copains

26 août 2015

Partir

Nous sommes partis.
Qui sommes nous à présent ?
D'où sommes nous ?

Pour la première fois, on nous a dit :
"D'où venez vous ?"
"De France"
"Fraiince ? On connaît pas ?...
Et quelle langue vous parlez là-bas ?"
"Le français"
On a bien compris que le gars n'était pas plus avancé.

A l'inverse,  la famille et les amis de Métropole nous demandent souvent.
"Mais vous êtes où là ?"
"Trinidad ???
Ben , C'est où ???
Vous parlez quoi là bas ?
Et vous mangez quoi ?"

Alors un soir de rêverie sous un ciel scintillant de milles et une étoiles,  nous avons trouvé notre "statut" ... et philosophé un peu sur notre vie.

Il y a bien des DOM, TOM, POM.
Nous ne sommes ni un département, ni un territoire, encore moins un pays.
Alors quoi ?
Juste un BOM : un bateau d'outre mer français, notre mini république. Une catégorie bien à part.
Un peu incomprise par certains, adulée par d'autres mais hors norme... en marge.
Et pourtant ...
Nous ne sommes ni des SDF, ni des nomades. Nous sommes juste des français en mode "voyage", fiers de notre nationalité qui est aussi celle du bateau d'ailleurs.
Ce voyage n'est pas une fuite. Nous respectons et aimons les valeurs républicaines et laïques françaises. Nous avons simplement besoin de nous épanouir ailleurs, loin des standards métropolitains et de la routine prosaïque des existences terriennes.

Nous n'en detestons pas la France pour autant. Il est même amusant de voir l'intérêt que les français en voyage portent à leur 14 juillet.  Grand pavois hissé,  soirée organisée avec les bateaux copains bleu blanc rouge.  Jamais dans notre vie de terrien nous n'avions célébré notre fête nationale. Au mieux, on attendait ce jour voire ce pont comme le messie pour vite filer faire un tour en mer et observer les feux d'artifice sur la côte vermeille. Jamais le pavillon tricolore n'avait fait parti de notre quotidien et representé autant pour nous.

L'éloignement n'enlève rien à l'attachement que l'on porte à notre pays et aux notres. Mais devons nous tous vivre, ou survivre, les uns à côté des autres pour s' apprécier ?
Faudrait-il justement prendre un peu de distance pour pouvoir apprécier son joli pays ?
La liberté a un prix.

Le voyage aide à comprendre que depuis notre naissance notre vie est comme guidée sous pilote automatique. Tout est tracé pour vous par avance...surtout si vous voulez être "Normal".
Le pilote auto, à présent, s' appelle Nestor by Raymarine et c'est nous qui le commandons.
Croyez nous, il faut beaucoup de courage pour faire dévier le tracé initialement prévu mais cela vaut le coup.
Le premier pas est certainement le plus difficile : Partir.  Ensuite tout s' enchaîne.  On apprend à se défaire des préceptes et principes inculqués depuis notre enfance.  Nos cerveaux formatés par l'école puis par la vie professionnelle en viennent à être perdus voire à générer un sentiment de culpabilité dès que l'originalité ou la créativité apparaissent dans nos vies. Et pourquoi devriont nous être tous stéréotypés ? Petit à petit, on s'aventure, on essaye, on vit !

La consommation est un acte de désespoir. Nous passons des années à croire qu'il s' agit de la façon "normale " d'exister. J'ai donc je suis. Consommer est la grande activité culturelle de notre époque et de notre civilisation. Cela en dit long sur le vide sidéral de la vie moderne.
Aujourd'hui, nous consommons bien sûr mais le curseur est nettement plus bas : proportionnellement à nos moyens limités tout d'abord mais aussi car on a perdu le goût et l'ex-plaisir des achats futiles. Nous vivons et consommons utile au rythme de nos escales tout en fuyant justement celles où le niveau de vie imposé ne nous convient pas.

Oui mais et la santé ?
A l'exception de quelques accessoires de bobologie, nous n'avons pas touché au méga stock de médocs emportés au départ.  Finies la grippe "normale" et la gastro "normale" annoncées même en préventif au journal de 20 heures. On nous effraye avec les virus et autres médecines exotiques mais il n'en est rien.

Le bateau parfait n'existe pas (quoique le notre n'est pas mal du tout ;-) ).
N'attendez pas d'être "prêts" pour partir, vous et/ou vos proches ne le seront jamais.


Aujourd’hui, ceux qui ont de l’argent n’ont pas de temps, et ceux qui ont du temps n’ont pas d’argent.
Cependant, si on a l'envie et que l'on prend le temps, on n'a plus besoin de tout cet argent.
On te fait croire que le temps coûte cher... En fait, il est gratuit ! Pars !

Nous avons trouvé notre équilibre sur notre BOM à l'ombre de notre bôme.
Une chose est certaine : si c'était à refaire, on referait exactement pareil !! C'est bon d'en être à cette conclusion après 17 mois à bord.

"Exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être"
Richard Bach

À plusieurs reprises,  nous avons cité dans ce blog ce titre de nos amis du groupe MP 1point 2 : Partir.
Ecoutez cela résume tellement bien.


14 août 2015

To be or not to be in Trinidad ?

That's the question ? Et nous nous la sommes posés un certain temps.
Qu'allions nous faire pendant la période cyclonique ? Que faire pendant les 4 à 6 mois "critiques"?

Où aller ?

Une chose était acquise : s' évader vers le sud pour ne pas courir le risque d'une mauvaise rencontre avec un Éole enragé.  Déjà notre assurance nous impose une zone géographique et une période dites d'exclusion.  Cependant, c'est le traumatisme que nous fuyons. Le vent et la mer sont nos partenaires, nos éléments "vitaux". Nous ne souhaitons pas qu'ils nous effrayent un jour.

Plusieurs options de refuge s' offrent aux plaisanciers.



Dans la partie sud, Grenade nous a paru encore trop risqué. Lorsque l'on voit les stigmates laissés par les cyclones Ivan et Emily, on ne peut imaginer ce que cela pourrait donner sur un bateau au mouillage ou même à sec. Les chantiers nautiques sont en effet bondés de bateaux laissés à terre pour quelques mois par leurs propriétaires. Le concept d'optimisation de l'espace a dû être inventé ici. Cela ressemble à un jeu de domino version XXL. Quel malheur si un jour Grenade est à nouveau touché. 

Autre option : Le Venezuela. On a tous beaucoup lu et entendu sur les dangers de ses côtes. Nous n'avons pas tenté le diable. De plus,  la version la plus "safe" consisterait à s' enfermer dans la marina bunkerisée de Puerto La Cruz. Ce n'est pas du tout le concept recherché. Quant aux îles vénézueliennes, certaines sont sures mais pour le moment trop à l'ouest pour un retour tranquille dans l'arc antillais cet "hiver". Plus tard ...

Sur ces données d'entrée,  nous avons donc tenté l'expérience Trinidad... et nous ne le regrettons pas. Nous entamons notre 3ème mois sur place avec le sentiment d'être arrivés hier.
Les conditions météo et de navigation sont très stables...enfin de balades sur un lac au moteur...navigation étant un grand mot si l'on parle des changements de mouillages dans les îles Bocas autour de la base arrière Chaguaramas. 

Pélicans d'entrée de port babord 

"Chagua" c'est le centre névralgique des plaisanciers en escale technique ou juste en réfugiés cycloniques.  On y trouve presque tout pour le bateau : grutage, zones de stockage à terre, shipshandlers et une petite marina. De même, superettes, vendeurs ambulants ... offrent la plupart des articles de base nécessaires à nos avitaillements. L'eau y est gratuite et à disposition.

Chaguaramas

Ensuite, les bus publics ou les taxis collectifs au départ de Chagua nous menent en moins d'une heure pour quelques centimes d'euros dans les grands centres commerciaux ou au marché de Port of Spain.

Port of Spain

Ah la capitale de Trinidad !! Une belle surprise pour nous. Vous voyez les descriptions faites lors de précédents articles des petites capitales antillaises créoles, et bien oubliez. Port of Spain est une très grande ville très cosmopolite : hindous,  pakistanais,  créoles,  sud americains, africains, rastas, afrikaners, chinois...  Toutes les cultures et les religions se côtoient et semblent être en totale harmonie.  Il est intéressant de remarquer que les jours fériés nationaux prennent en compte les principales fêtes religieuses de chaque communauté. Un bel exemple...

Église anglicane

Quant à l'architecture,  c'est bluffant. Dans ce domaine aussi la mixité est au rdv. Les gratte-ciels sont voisins des vieilles cases typées créoles.  Les sièges des grandes banques caribéennes sont entourés de "paillotes" du marché permanent à ciel ouvert.

Cours d'architecture en direct live

Des couleurs encore et encore

L'immeuble est moderne
Le cablage électrique moins

Les balades dans le dédale des rues quadrillées et les petits jardins nous rappellent New York. Qui aurait cru ? 


Enfin en version musique rasta et étalages de noix de coco, bananes ... et autres fruits tropicaux.

La plupart à moins de 1€ le kg

Nous avons beaucoup aimé chaque visite. Peu de touristes semblent s' aventurer dans cette grande ville. Mauvaise réputation dans les guides paraît-il ? Bien sûr, nous ne trainerions pas dans certains quartiers entre minuit et 2h du mat. Mais pas plus que dans certains recoins de grandes villes de Métropole.

En arrivant à Trinidad,  il faut aussi anticiper la composante majeure de cette île : La Musique !! Elle est partout ... nuit et jour dans certains coins. On apprend vite les zones et périodes à éviter pour le bien être de ses tympans. (Voir article : Scotland Bay Enfer et Paradis).
Séjourner à Chaguaramas est vite pénible.  Les aller/retours incessants et sonorisés des water taxis, des locaux et des bateaux boite de nuit, associés à la saleté de l'eau rendent le mouillage très inconfortable.
Souvent pour les avitaillements, nous laissons Ti'Amaraa au mouillage calme (en semaine) de Scotland Bay et filons en annexe (4nm) faire nos emplettes "à la ville".

Les îles des Bocas sur la côte nord ouest offrent quelques mouillages.  Leurs côtes sont bordées à la fois de belles résidences secondaires de Trini fortunés mais aussi de vieilles cases marquées par le temps.

A vendre ... Quelques travaux à prévoir

Jolies façades

C'est une maison bleue ...
Au bout leur monde
Avec darse privée devant la maison pour amarrer le Power Boat 


Peu importe riches ou pauvres, en maison cossue, en cabane défraîchie en bivouac sur la plage,  ces îles sont the place to be pour les vacances et les week-ends.  Ici aussi tout le monde a le sourire et nous salue avec de grands gestes amicaux lorsque l'on passe en annexe ou avec Ti'Amaraa. 

C'est sur l'île de Chacachacare que nous avons trouvé notre bonheur. Quelle escale ! Nous avons déjà consacré un post sur ce mouillage. (Voir Chaca Chaca quoi ?)



Comment décrire ce Jardin d'Eden où dauphins et tortues musardent paisiblement dans la baie survolés par des colonies d'oiseaux et de papillons colorant un panorama resplendissant de chlorophylle ?
À terre, Dame nature nous offre avocats, mangues, bananes plantain ... Sur l'eau, le moindre hameçon immergé des jupes récolte carangues et pagres par dizaines.
Sous l'eau, c'est un festival : muraines, chirurgiens,  perroquets, poissons anges géants...

Un régal !

Et comble de la béatitude, 5 jours sur 7 nous ne sommes qu'une poignée de bateaux dans cette grande baie ... voire uniquement Ti'Amaraa et des bateaux copains.
Le week-end quelques familles locales viennent passer la journée en bateaux moteur. Il y a certes un peu plus de monde mais tout reste très bon enfant.

Le soir venu, nous récupérons "notre" Chaca avec nos poissons,  nos papillons, nos tortues, nos iguanes, nos aigles et nos préférés les Kiskadee (appelés initialement d'un commun accord les Kikouka, nom phonétique trouvé à l'écoute de leur joli chant).

L'artiste du mois


Chaque matin, l'émerveillement recommence.
Fermez les yeux ... Imaginez ...
...
L'anse est paisible. Le plan d'eau scintille tel un miroir autour du bateau. Vous vous réveillez doucement bercés par le bruit du petit clapotis sur la côte. Les premiers rayons du soleil flirtent à travers la forêt verdoyante à grand renfort de dégradés d'orangé. Les oiseaux tropicaux vous offrent la symphonie de leurs chants en canon pendant que la famille tortue reprend des bols d'air reguliers entre deux plongeons/p'tit dej.
... Vous y êtes ? ...
Un petit matin du Monde sur l'eau.




Avec une bonne confiture de figues ariégeoise
Merci Françoise & Patrice

C'est dans ce décor sous un soleil de plomb que s' achève la première moitié de la saison cyclonique.  Une chose est certaine, nous ne sommes pas punis ici et ne regrettons pas notre choix.
Seule l'eau bleue commence à nous manquer. Les eaux vertes du golfe de Paria (mer intérieure entre le Venezuela et Trinidad) limitent nos envies de snorkelling et de chasse sous marine. Qu'à cela ne tienne,  Tobago et ses eaux limpides nous attendent pour la seconde moitié.

Mais avant, une petite découverte de l'intérieur de Trinidad s' impose. À nous la location de voiture avec volant à droite et conduite à gauche ... Ça promet. Fin août aussi,  un groupe de charmants "Trinis" rencontrés au mouillage de Chaca nous propose de nous faire faire leur "sightseeing"... Vu les lurons, ça ne devrait pas être triste.
Promis, on vous racontera Trinidad, côté terre.

Poissons et langoustes de Tobago vous avez encore un peu de répit mais attention Ti'Amaraa ne va pas tarder à pointer le bout de ses coques.

7 août 2015

Devoirs de vacances "Trini"

En septembre 2014, nous avions publié un article homonyme qui reprenait quelques aménagements réalisés à bord avant la transat.

Zou ... Re belote ... un petit bilan des dernières améliorations du bord.

Nous ne reviendrons pas sur tout ce qui a été fait à terre en juin dernier
(voir "arrêt au stand" sur : http://tiamaraa.blogspot.com/2015/07/arret-au-stand.html?m=1).

Nous avons sélectionné quelques petits "trucs" qui améliorent notre quotidien et/ou pérennise les équipements du bateau.

1- Les prises 12 Volts :
Notre Lagoon 39 nous a été livré avec 2 prises 12V : l'une à l'intérieur à la table à cartes, l'autre extérieure au poste de barre.
A la pratique, nous avons vite identifié les zones de vie où elles venaient à nous manquer. De la génération laptop, tablettes et smartphones, nos compagnons électroniques multi tâches et énergivores nous suivent partout (cartographie,  météo,  lecture ebooks, redaction blog, musique,  jeux ...) et sont suffisamment sollicités pour avoir besoin de recharges régulières. Un brainstorming a été organisé et le compte rendu est tombé : il en faudrait une dans le cockpit au niveau de la table et une dans notre cabine pour les lectures nocturnes.

Côté lit pas de soucis, en récupérant l'alimentation de la liseuse babord,  le Cap a pu installer la prise en 2 temps 3 mouvements. Nickel et super pratique avec une rallonge usb ;-)
Côté cockpit,  le boulot a été un peu plus inconfortable car l'alimentation 12V récupérable est en fond de coffre. Il s' agit là aussi de celle de la liseuse tribord (coque propriétaire). Après quelques heures de contorsions tête en bas, notre nouvelle prise 12V extérieure était en service. Cool !


Quel plaisir de préparer les navs sur le PC à l'extérieur,  de rédiger les articles au vent et de ne pas tomber en rade de batterie le soir au plus mauvais moment du polar bien calé dans son oreiller.

Petit truc du Cap :
Pour tous les travaux électriques sur un bateau, systématiquement étamer les extrémités cuivre de vos fils. Cela evite les mauvaises surprises dues à l'ambiance saline du bord.



2 - "Singer" notre machine à tout faire :
Notre brave vieille machine à coudre est du voyage. Autant elle peut passer des mois bien lovée dans son rangement... Autant lorsqu'elle voit le jour, on n'en fait pas une fainéante.


Elle a déjà systématiquement un fort succès auprès des copains de mouillage. Et c'est un réel plaisir de reprendre un ourlet par ci, une doublure de rideaux par là ou mieux un doudou en souffrance. Croyez nous cela vous apporte une reconnaissance éternelle de la petite tête blonde (et des parents soulagés).

Cette année,  nous avons décidé de faire des protections en simili cuir. Tout y est passé : les winches, les commandes moteurs, les sandows des tauds, les fixations de bossoirs, un fourreau de protection du pavillon français ...
C'est pas tout ça mais ça cogne comme on dit par chez nous. Alors, un peu d'ombre ne fera pas de mal aux matériaux.

Autre caractéristique tropicale, la rapidité de développement des bernacles and co est spectaculaire dans ces eaux chaudes. Sur la coque avec l'antifouling neuf, ils ont du mal. En revanche,  les hélices et le sail drive sont leurs lieux de colonisation préférés. Les premiers temps à Trinidad,  le Cap était obligé de descendre gratter toutes les semaines...
Re brainstorming , Re plan d'action établi...
L'année dernière au port de Las Palmas nous avions fabriqué des housses de protection des hélices (voir video waveblade sur la chaîne YouTube : le voyage de Ti'Amaraa). Pourquoi ne pas les réutiliser ? Oui mais voilà nous sommes au mouillage.  En cas de dérapage,  de coup de vent ... il faut pouvoir agir vite. Allumer les moteurs et gérer.
L'idée d'être obligés de se mettre à l'eau en pleine urgence ne nous satisfaisait pas du tout. C'est précisément là que Madame Singer a repris du service. Nous avons customisé les housses d'hélices.  Les garcettes de fixation ont été remplacées par un ourlet et un élastique. À l'arrière,  2 sangles ont été cousues.  Et un jeu de noeuds et de bout plus tard, nous testions notre système de retrait des manchons d'urgence de l'extérieur.  Ça marche !!!
Ah messieurs dames les bernacles, vous allez moins rigolé maintenant !!! Non mais !!!

3 - L'échelle de bain :
Fixée sur la dernière marche de la jupe arrière babord, cette échelle avait le don depuis des mois de passablement énervé l'équipage.  Sa faute : Des coulures de rouille quasi permanentes venaient "décoré" le blanc immaculé de notre gelcoat.
Trop c'est trop ! Nettoyer régulièrement c'est bien mais ce n'est que du correctif. Nous sommes adeptes du préventif.
Le Cap a vite trouvé le bug. Les tubes en inox n'étaient pas percés ! A chaque remontée post baignade, l'eau de mer restait emprisonnée et s' évacuait progressivement à grand renfort de traînées orangées. Armé de ses forêts préférés,  le Cap a, non sans mal (Quelle qualité les Inox by Lagoon!), réglé définitivement le problème.



L'eau s'echappe maintenant et la jupe reste propre. La consommation d'acide chlorhydrique du bord va diminuer. En bons chimistes,  nous vous conseillons d'avoir dans votre stock une bouteille de chlorhydrique.  Concentré (avec toutes les précautions d'usage) ou dilué,  une petite application au pinceau sur la rouille fait un meilleur boulot que des heures de récurage ;-)
A bon entendeur...

4 - Alarme pompe de cale :
De retour d'une petite balade en annexe (nous ne faisons pas QUE bricoler), nous avons eu la très mauvaise surprise de voir le voyant de fonctionnement de la pompe de cale tribord allumé.
Qui dit pompe de cale enclenchée dit eau à bord ! Alerte Généraaaaale !
On fonce lever le plancher en question et là ... la pompe tourne mais il n'y a pas d'eau, il n'y en a même pas eu.  Tout est sec.
Nous voilà rassurés enfin partiellement car cette pompe chauffe et tourne à vide.
Une fois débranchée le diagnostic de panne est enclenché,  les accessoires démontés.  Résultat des courses : le détecteur de présence d'eau (switch) qui commande la pompe est HS.
Des photos sont prises, le rapport est envoyé à notre concessionnaire.  En moins d'une semaine tout est réglé : analyse, prise sous garantie,  commande d'une pièce de rechange...et ce au mois de juillet.  Pas mal non ? Lorsque l'on vous dit que Chemins d'Océans à la Grande Motte est top. Merci Jean-Pierre.

Toutefois, cette histoire nous a fait cogiter (encore).
Avertissement gratuit...
Mais si nous étions en plein sommeil ? Que n'avions pas vu le voyant vert d'alarme sur le tableau électrique en entrant ?  S' il y avait vraiment eu une voie d'eau ? ou un début d'incendie de nuit lié à l'échauffement de la pompe ?

Outre le fait que l'on contrôle bien sûr régulièrement nos fonds de cale, que l'on teste le fonctionnement du système de pompage automatique,  nous ne sommes pas à l'abri de la loi des séries des emm...des cumulées.
Sacré Murphy !
Nous avons donc décidé d'adjoindre un second système d'alarme mais sonore pour le coup.
Un bateau copain a justement aussi eu la mauvaise expérience en naviguant au moteur avec courant et vent de face de ne pas entendre sa pompe s' enclencher alors que malheureusement un tuyau d'eau de refroidissement du moteur s'était déboîté. Le moteur a aspiré de l'eau de mer...Gros dégâts au final.
Alors qu'une alarme sonore lui aurait permis de réagir plus rapidement.

Fort de ces 2 constats, le Cap a ainsi installé un buzzer de 110 décibels (type buzzer d'alimentation des moteurs) dans chaque coque. Asservi au déclenchement de la pompe, il nous previendra de toute anomalie. En navigation,  nous ne sommes pas forcément à l'intérieur. Entre repérer le voyant à la table à carte et/ou être interpellé par une alarme,  notre choix est fait : Les 2 Mon Capitaine ! Ceinture ET bretelles !


Pour la petite histoire, après avoir réparé son moteur, notre ami a acheté le même buzzer et fait la même installation ;-)

D'aménagements de confort en équipements de sécurité,  nous peaufinons au quotidien notre Ti'Amaraa qui nous le rend bien. Tout fonctionne à merveille.  Aucun appel en garantie pour des problèmes majeurs. Lorsque l'on a besoin de pièces de rechange, ceux sont des marques et des articles standards trouvés dans toute la Caraïbe.

Comme il est écrit dans leurs publicités : "On adore notre Lagoon"





1 août 2015

41.6.16

41.6.16 ... Les chiffres du mois d'août

41 ... Le nombre de bougies que va souffler la Cap ce mois-ci. Le 40ème anniversaire était à Las Palmas aux Canaries. Où fêterons nous les 50 ans du Cap en mai prochain ??...
Une chose est sûre. Les années défilent comme des mois. Les semaines sont des minutes et les jours des secondes.
Est-ce la clé du bonheur et du vieillissement serein que de chasser l'ennui et le quotidien ?



6 ... 6 mois de mariage déjà !
Même si notre histoire se comptabilise en décennies d'aventures, ce week-end de février 2015 restera un moment important pour nous.
La rencontre avec des personnalités formidables tant à l'ambassade de France, qu'à la section consulaire, qu'aux services des "Affaires Légales" d'Antigua a été le déclic pour passer le pas que nous n'avions jusque là jamais imaginé passer.
Il faut dire que lorsque l'on nous a proposé de célébrer officiellement notre union à bord de notre bateau au mouillage dans la splendide baie de Falmouth Harbour,  nous n'avons pas hésité longtemps.
Se marier tout simplement, au soleil, en short et pieds nus ! Un souvenir inoubliable.


Pour la petite histoire, notre certificat de mariage ainsi que la retranscription dans les registres d'Etat Civil français précisent comme lieu du mariage : Ti'Amaraa, Antigua.
Notre cata est plus que notre compagnon de voyage à présent.  C'est notre Chapelle.



16 ... voilà 16 mois que Ti'Amaraa nous a été livré.


Un mot pour résumer ?
Découvrir ... dans tous ces sens et ses nuances.

Découvrir :

  • Enlever ce qui couvre, protège
  • Révéler ce qui était caché
  • Parvenir à connaître ce qui était inconnu, ignoré
  • Commencer à voir
  • S' exposer aux coups ou danger
  • Se retirer (en parlant de la mer)
Tout est dit ...

Made in heaven

41.6.16 ... Les chiffres du mois d'août
41.6.16 ... Le tiercé gagnant de notre petit bonheur.