30 juillet 2017

Panamá secret

Lorsque vous vous  baladez le long de la côte Caraïbe du Panama, c'est la végétation luxuriante gorgée d'humidité qui vous accueille de prime abord par ses effluves chlorophyllées et terreuses. 

Nous sommes géographiquement dans un cas particulier de notre planète. Il n'y a en effet jamais eu de jonctions terrestres entre le Panama et la Colombie du fait de cette forêt tropicale hostile. C'est par ailleurs le seul tronçon manquant de la célèbre Panamerica :  la transaméricaine ou « autoroute panaméricaine » qui relie l'ensemble des Amériques.
Une surface du globe 100% Nature Originelle. 



Déjà à Linton Bay, nous sommes quasiment au bout de la route qui rejoint Colon. Autant dire qu'il ne faut pas rater les quelques bus qui poussent jusqu'ici sous peine de rester dormir à Colon ou Panamá City, car même certains taxis refusent de faire le déplacement si loin. Il faut s'organiser par exemple pour faire les avitos. Il est évident que l'on ne se déplace pas pour un paquet de pâtes. 



Si notre contre-temps ''foudre'', nous bloque à Linton Bay pour gérer le dossier avec l'assurance et les prestataires. Nous avons tout de même profité d'un week-end pour nous échapper le long de cette côte. 
C'est donc en mode old school avec notre Nestor définitivement dead et une électronique de nav bipolaire que nous avons levé l'ancre pour accompagner les copains de L'Eclectik 2 vers leur mouillage secret. 
Nos étraves pointent alors sur une grande anse truffée de récifs où la nature a octroyé un petit espace permettant à nos ancres de goûter les fonds. 

À terre, une grande et belle propriété, appelée ici finca, occupe des hectares. Composée champs cultivés , d'élevages d'animaux, de bungalows à louer, ce petit joyau appartient à un riche espagnol basé à Panamá City. Souvent absent, il a confié l'entretien à un couple de colombien et la gestion du personnel et de l'exploitation à une vétérinaire colombienne. 


James, notre chouchou de 5 mois 






La chance a voulu que lors d'un premier passage de Marie et Christophe (L'Eclectik 2), l'équipe ait été ravie d'accueillir à terre des navigateurs de passage, en l'absence du boss et de ses hôtes. 
Gentiment invités par ces derniers à les rejoindre, nous avons donc eu le plaisir de vivre un week-end hors de la civilisation à partager nos repas et discussions autour d'une table internationale. 
Un cata franco-venezuelien, un bateau autrichien, une équipe colombienne... Idéal pour jongler entre français, anglais et espagnol pour l'équipage de Ti'Amaraa autour d'une grillade de bœuf local à faire saliver un vegan. 

Miammmm 😉


Pour une fois, par respect pour la gentillesse et l'hospitalité de nos hôtes, nous ne communiquerons pas le point GPS. 
Pour nous faire pardonner, trois minutes avec nous là-bas, ça vous dit ? 
La vidéo est là 
Ou sur https://vimeo.com/227618032

14 juillet 2017

Hey Zeus!!!


La panne est inévitable, inscrit dans les circonvolutions du cerveau de nos bateaux de voyage. 
Nous sommes plutôt bien lotis depuis plus de trois ans que nous naviguons avec Ti'Amaraa. Nous ne connaissions pas le charme des escales forcées pour raisons techniques. 

Rassurez vous, la nature est bien faite. La vie de voyage est une succession d'aventures. Nous apprenons tous les jours. C'est ainsi que vendredi dernier, nous avons eu un soucis de traduction avec le Zeus panaméen. 

- Hey mec. Quand on disait qu'on allait se plaire ici, on s'est pas compris... On demandait pas forcément le coup de foudre. 



Et pourtant, nous y voilà. Après un week-end à refuser d'y croire et à osciller entre espoir et décollage pour Dingoland, force est de constater que Ti'Amaraa a pris un coup de chaud.
Que faire ?
Rentrer dans une spirale du '' C'est pas d'bol'', "C' est pas not'année". 
Pas notre genre de nous apitoyer sur notre sort. Le voyage doit et va reprendre. 

Alors. ACTION !!! 
Les diagnostics
Les paperasseries
Les visites d'experts

Nous sommes entrés de plein pied dans une danse que nous espérons assez courte tout de même. 

C'est parti. On se relève les manches et on avance assistés par notre concessionnaire Chemins d'Océans, les équipes Raymarine France et Panama et notre assureur. Tous ont répondu présents depuis les premiers jours. Que c'est réconfortant de se sentir épauler ! 

Encore une fois, la vie nous offre de belles rencontres sous le signe de la solidarité entre voyageurs des mers. Merci Pierrick pour tes compétences, ta disponibilité et ton diagnostic sans faille. 

Toujours avec notre politique de la bouteille à moitié pleine, la bonne nouvelle, c'est qu'on va pouvoir debriefer sur ce sujet des orages et des bateaux de voyage.

Merci à tous pour vos messages de soutien. 
Bougez pas. On revient. 
Viiiiiite 

8 juillet 2017

Vendredi 7x2-1= ?

Il y a des jours et des semaines comme ça où l'on se demande qui joue avec une poupée vaudou à nos effigies. 
Après les fixations du guindeau qui nous ont lâché au plus mauvais des moments, un condensateur du lave linge qui a littéralement explosé nous laissant le stock de linge malodorant sur les bras, on pensait la série terminée. 
Et bien, non...
On vous fait grâce de la télécommande de l'alarme qui s'est mis en mode anarchique en nous mettant le bateau sous protection pendant notre sommeil... Sympa la surprise au saut du lit 😉
On peut bien rire de tous ces tracas matériels quand ils ont la délicatesse de faire la queue et d'attendre leur tour pour entrer sur le devant de la scène. Mais lorsque c'est concentré dans une même semaine, on avoue y avoir un peu perdu notre humour. 
Enfin, une fois tout debuggé, tout réparé, les télécommandes commandées, nous pouvions enfin souffler et partir découvrir les célèbres San Blas. 
Circuit départ classique :avito, messages à la tribu, pleins faits... Réveil programmé pour 5h30 le lendemain. Nous sommes prêts. 

Ça sonne. On saute dans nos shorts tout à l'excitation de cette nouvelle escale. 

- On prendra le p'tit déj en route. Trop hâte. 

Et là, patatras... Notre système d'électronique de navigation est en rideau. Black out total. Les écrans s'allument mais plus aucune données de vent, de profondeur, de vitesse, de position... Et le pire du pire : No pilot. 😨
En un mot, c'est la M***EEE!!! 

D'habitude, nos messages sont plein d'enthousiasme. Mais là, on y perd notre latin. Tout est testé, démonté. De temps en temps, des infos réapparaissent pour s'évaporer à nouveau. 
- Mais, put*** Ça marchait hier !!! 

Un truc de fou à vous arracher les cheveux sur la tête. 
Il y a eu des orages assez forts dans la soirée et la nuit. Avons nous subi une quelconque interférence ? 
Bien sûr nous sommes vendredi. Bien que l'équipe Chemins d'Océans ait répondu immédiatement présent et ait tenté d'orienter notre diagnostic, nous voilà vendredi soir avec des afficheurs capricieux, un réseau perturbé mystérieusement, un pilote aux abonnés absents et une belle paire de boules. 
C'est quoi déjà la superstition : ne pas partir un vendredi. 
Nous n'oublierons ce vendredi 7 juillet. 

Donc, les San Blas attendront. À nous, la prise de tête dans les schémas, les passages de câbles et l'énigme électronique. 
Souhaitez nous bon courage, 
À bientôt 


2 juillet 2017

Panama Pratique : Les formalités d'entrée

Le Panama est un pays dont la législation a tendance à fluctuer.
La bonne nouvelle pour nous, c'est que le visa spécial ''arrivée par la mer'' d'une centaine de dollars par personne ainsi que les frais de ''visa sanitaire'' du même montant ont été supprimés depuis le début de cette année. Enfin un pays qui retire des charges aux plaisanciers de passage 👍. 

En tant qu' européens, nous avons donc droit à un visa de 6 mois gratuit. Seuls les renouvellements de 3 mois sont payants (100 dol/personne). 
Il faut tout de même bien choisir son bureau d'immigration. En effet, en arrivant par le sud, le bureau d'immigration de Porvenir chargerait 100 dollars pour le visa gratuit de 6 mois !!! Avec reçu bien sûr. Business is business... 😈

En complément des visas de l'équipage, il faut impérativement faire un permis de croisière d'un an pour le bateau. 
Nous avons choisi de faire nos formalités à Isla Grande, Linton Bay et de se poser quelques jours à quai. C'est pas si souvent. 
Point GPS :
9°36.830'N   79°34.786'W
http://maps.google.com/maps?q=9.61384%2C-79.57978



Une fois à Linton Bay, il y a de la place aux mouillages et une toute jeune marina s'installe avec un dock à dinghy nickel. 

Bureaux d'aujourd'hui... Et de demain 

Dock pour annexes et chantier à sec

Marina et un super lift tout beau tout neuf

Un bâtiment est en construction pour les bureaux, laverie et autre. Pour le moment, les autorités maritimes sont dans un container bleu sur le parking AMP Autoritad Marítima Panamá.



Moyennant 205 dollars US en espèces, ils délivrent en quelques minutes et avec le sourire le fameux permis de croisière pour un an. 
Il est important de commencer par ce permis car l'un des feuillets est nécessaire pour obtenir les visas. 

Le bureau d'immigration le plus proche est à Portobelo.
Point GPS 
09°33.217 N   079°39.378 W

La première option est d'y aller en bateau. C'est à une vingtaine de miles nautiques et le mouillage y est vaste et agréable. Nous avons bien apprécié le coin. Mais chuuuut... Ne le dites pas mais on y a passé le week-end en arrivant de Grand Cayman avant de venir faire nos papiers d'entrée en semaine à Linton Bay. On ne voulait pas risquer des frais d'overtime (heures supplémentaires) en se pointant un samedi. 

L'autre solution pour l'immigration est de laisser le bateau sur Linton Bay et de prendre le bus public qui passe devant la marina (ou les bus collectifs privés). 
Ces transports sont incontournables. C'est à faire !! 
Massage des lombaires garantis. Sans oublier l'ambiance sonore (surtout lorsque les chauffeurs mettent la musique) inoubliable !!! 

Et en plus ils sont beaux


Pour une poignée de dollars, vous vous retrouvez donc au bureau de Portobelo où l'agent peu locale mais efficace, nous a tamponné gratuitement nos passeports pour 6 mois. 

En attendant le bus retour, on peut même faire quelques courses, dont en particulier la carte sim movistar et ses recharges de Data (5 dollars pour 7 jours et 750 Mo) qui nous permet de vous écrire aujourd'hui.

Nous parlerons plus tard de l'avito, les ships, les marinas, le carburant ... Et bien sûr le transit par le canal. 
Tranquilo ... Nous sommes ici pour plusieurs mois. Nous aurons le temps de debrieffer. 
En attendant, nous nous sommes bien reposés dans cette paisible marina après ces 2 grosses navigations depuis le Belize. Nous nous sommes aussi bien occupés de Ti'Amaraa en profitant de l'eau et l'électricité à gogo de la marina. 

Tout est paré, Cap'tain ?
Yes 👍


À présent, le temps est venu de découvrir les mythiques San Blas sur lesquelles nous avons lu et rêvé pendant des années. 
À très bientôt pour nos images bleues.